Réception de chantier – Isolation par l’extérieur en liège

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Nous venons de réceptionner un chantier d’isolation par l’extérieur à Chalonnes-sur-Loire, et nous en sommes très fiers. On vous explique pourquoi.

L’isolation par l’extérieur de ce bâtiment a été réalisée en liège et comme cela est rare, cela suscite beaucoup de questions : cher ? efficace en hiver? en été ? et est-ce vraiment écologique ?

Ces questions nous ont été posées tout au long du projet. Voici notre retour d’expérience.

Cher ?

Oui, c’est plus cher. L’ITE en liège a coûté 40% plus cher que si elle avait été réalisée en polystyrène.

Efficace en hiver ?

Oui, la conductivité thermique du produit posée (Weber Natura) est de 0,04 W/m.K. Pour obtenir le R de 3,75 m².K/W demandé, il a fallu poser 15 cm de liège contre 14 cm avec du polystyrène (PSE Blanc).

Efficace en été ?

Oui, et c’est même son principal atout. Alors qu’une isolation en polystyrène nous aurait offert un déphase d’environ 6 heure, le liège nous permet d’obtenir environ 13 h de déphasage.

Cela signifie que l’onde de chaleur traverse très lentement la paroi et n’atteint pas les logements durant les heures les plus chaudes de la journée.

Est-ce vraiment écologique ?

A notre avis, oui.

Le liège utilisé pour réaliser les panneaux d’isolant :

  • Provient de l’écorce externe du chêne liège. L’arbre n’est donc pas coupé pour la récolte. Il est « déshabillé » tous les 7 ans, et son écorce repousse. Le chêne-liège est donc un véritable puit de carbone, et le bâtiment isolé sert de stockage à ce carbone capté dans l’atmosphère.
  • N’utilise pas de colle ou d’aditifs. C’est la résine contenue dans l’écorce qui sert de colle au panneau. En le chauffant, le liège s’expanse (et se remplit de bulles d’air microscopiques), il prend une couleur noire, et il est aggloméré par compactage en se liant avec sa propre résine (la subérine)

C’est donc un produit naturel, transformé sans produits chimique et sans raser de forêt.

Toutefois, car rien n’est jamais parfait, dans les points négatifs on notera :

  • le transport : les forêt de chêne-liège sont aujourd’hui exploitées au Portugal
  • La nécessité de gérer les forêt de manière durable. L’exploitation forestière n’est pas vertueuse si elle est réalisée de manière industrielle et en monoculture.

Pour conclure, nous sommes fiers de cette référence qui utilise un matériau sain, naturel, peu transformé, efficace contre le froid mais également contre la chaleur. Toutefois, il parait difficile de généraliser cette solution étant donnée qu’une exploitation forestière vertueuse est incompatible avec une exploitation en monoculture industrielle. Néanmoins, cette solution génère un vrai stockage de carbone depuis l’atmosphère vers le bâtiment avec un bilan carbone global très faible.

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